Revue Psychotropes : « Jeu addiction et société »

Psychotropes : Les jeux pathologiques - Décembre 2015

Psychotropes : Les jeux pathologiques. Éditorial. Dans les structures spécialisées, les demandes d’aide ayant pour objet d’addiction, le jeu, sont de plus en plus fréquentes. Voilà bientôt huit ans que nous n’avions consacré de dossier au jeu [1] qu’il s’agisse de sa clinique, de sa prise en charge ou de son impact socio-économique.
Nous avons donc décidé d’aborder ce thème en profitant de la tenue de la journée scientifique, « Fonctions des jeux aux différents âges de la vie : du normal au pathologique », organisée le 6 juin 2015 par Céline Bonnaire, Maître De Conférences, et Isabelle Varescon, Professeure et directrice du Laboratoire de Psychopathologie et Processus de Santé (LPPS, EA 4057) de l’Université Paris Descartes, colloque que nous avons complété par des textes qui nous ont été proposés de façon spontanée.
Les jeux, qu’ils soient pathologiques ou normaux et sociaux chez « l’homo ludens », pour reprendre la terminologie du philosophe Johann Huisinga, sont l’objet d’études de plus en plus nombreuses depuis une quarantaine d’années. Sylvain MOUTIER nous montre que les adultes dans certains « contextes pièges » répondent de façon irrationnelle signant par là même l’implication des systèmes émotionnels et exécutifs qui sous-tendent la prise de décision.

Remboursement des traitements nicotiniques

CPAM -  Lettre d'information n°23  - Nov-Déc. 2015 

Depuis le 1er juillet, le remboursement des traitements nicotiniques de substitution est ouvert à 3 nouvelles catégories d’assurés :
- Les assurés jusqu’à 30 ans (les assurés de 20 à 25 ans étaient déjà bénéficiaires),
- Les assurés en Affection Longue Durée (ALD),
- Les bénéficiaires de la CMUC.
Pour tous ces assurés, le plafond de remboursement est fixé à 150 euros. Il demeure à 50 € dans les autres cas.

Les constats les plus récents du dispositif TREND en matière de substances illicites ou détournées

OFDT - 22 décembre 2015

Les principaux constats de la 15ème année d'observation du dispositif TREND (Tendances récentes et nouvelles drogues) de l'OFDT sont présentés dans le numéro 105 de Tendances. Cette parution s’accompagne de la mise en ligne de sept analyses locales des coordinations des sites TREND à Bordeaux, Lille, Marseille, Metz, Paris, Rennes et Toulouse.
Le numéro décrit d'abord les problèmes liés à la précarité sociale des usagers dans les espaces urbain et festif et les tensions et difficultés qu'elle engendre. En matière d’offre, l’analyse de TREND souligne une modernisation dans l’organisation des deals, via par exemple la téléphonie mobile et le développement des achats sur Internet sur le deep web (partie du web qui échappe aux moteurs de recherche). Source : OFDT.

Le projet de loi de santé adopté par l’Assemblée nationale

Medscape - 21 décembre 2015

Lutte contre l’obésité et l’anorexie sont deux autres objectifs de santé publique présents dans la loi de santé. Ainsi, un article interdit la mise à disposition gratuite ou forfaitaire de boissons avec ajouts de sucre ou d’édulcorant dans les lieux de restauration, les établissements scolaires et les établissements destinés à l’accueil des mineurs. A l’inverse, pour lutter contre l’anorexie qui touche certains mannequins, un article prévoit de ne les autoriser à exercer leur métier qu’à condition qu’elles soient munies d’un certificat médical spécifiant que leur indice de masse corporelle est correct.

Salle de consommation de drogue

L’addictologie est aussi visée par la loi de santé. La principale mesure étant l’expérimentation, pour six ans, de salles de consommation de drogues à moindre risque, appelées communément salles de shoot. Afin de lutter contre le phénomène de binge drinking, soit l’alcoolisation excessive et soudaine d’alcool par des jeunes, des campagnes de prévention seront mises en œuvre à l’intention de ce public.

Salles de consommation : lancement au premier trimestre 2016

Seronet.info - 20 décembre 2015

Le principe de l'expérimentation des salles de consommation à moindre risque a été adopté par l'Assemblée nationale et le Sénat en première lecture dans le cadre du projet de loi Santé. Le texte est actuellement en fin de discussion au Parlement. Il prévoit une expérimentation de six ans à compter de la date d'ouverture de la première salle. "Un démarrage est prévu à Paris (à proximité de l'hôpital Lariboisière) et Strasbourg dès le premier trimestre 2016, et à Bordeaux au cours de l'année 2016", a précisé le Comité d'évaluation et de contrôle des politiques publiques dans son rapport sur la mise en œuvre des conclusions présentées en novembre 2014 par deux députés sur "l'évaluation de la lutte contre l'usage de substances illicites". Ces salles, destinées à des consommateurs de drogues très désocialisés pour éviter qu'ils ne consomment dans la rue, ne pourront accueillir que des usagers majeurs, qui apporteront leur propre produit pour leur seule consommation sur place, sous supervision d'une équipe de professionnels de santé.

Formation de formateurs "Prévention des conduites addictives en milieu professionnel"

MILDECA - 18 décembre 2015

Infolettre n°113 - Ouverture de la première session de formation de formateurs des médecins et infirmiers du travail sur le thème de la "Prévention des conduites addictives en milieu professionnel"
A l’initiative de la MILDECA et en partenariat avec l’Inspection médicale du travail (Direction générale du travail) et l’Ecole des Hautes Etudes en Santé Publique, cette formation répond à un enjeu fondamental de santé au travail et de santé publique nécessitant de s’attaquer au tabou des conduites addictives en milieu de travail.

Addictions et lutte contre les exclusions : travailler ensemble

Fédération Addictions - 10 déc. 2015

http://www.federationaddiction.fr/wp-content/uploads/2015/12/guide_couv.pngLa Fédération Addiction et la Fédération Nationale des associations d’Accueil et de Réinsertion Sociale (FNARS) publient un guide promouvant une meilleure articulation entre professionnels des champs de l’addictologie et de la lutte contre les exclusions. Ce guide, intitulé «Addictions & lutte contre les exclusions : travailler ensemble» est le résultat d’une démarche partenariale initiée en 2011 entre les deux fédérations. Partant du constat que leurs adhérents  accompagnent un public rencontrant pour partie des problématiques communes (sans-abrisme, conduites addictives, exclusion sociale, etc.), la Fédération Addiction et la FNARS ont souhaité travailler au décloisonnement des pratiques professionnelles et à l’élaboration d’une culture de travail commune entre les deux secteurs. Lire la suite.

Une campagne publicitaire détourne un outil médical de lutte contre les dangers de l’alcool

HAS - 8 décembre 2015

Communiqué de presse
La Haute Autorité de Santé tient à clarifier les « repères de consommation » utilisés par Vin et Société pour sa campagne publicitaire actuellement diffusée dans un grand nombre de médias. La HAS a publié en 2014 un outil de repérage des consommations à risque pour l’alcool le tabac et les drogues à destination des professionnels de santé. Les seuils mentionnés par la HAS sont ceux qui nécessitent de déclencher une intervention médicale. Il ne s’agit en aucune façon de dire qu’en dessous de ces seuils, la consommation serait normale, recommandée ou exempte de risque. Lire la suite.

Comment repérer et traiter les addictions au travail ?

France Inter - 14 décembre 2015

Émission audio - Ils sont cuisiniers, commerciaux, ouvriers, avocats, médecins, chauffeurs-livreurs et ils se droguent sur leur lieu de travail. Dans une société de l’hyperconsommation et de l’hypersollicitation, la consommation d’alcool, café, cannabis, médicaments, cocaïne progresse et particulièrement au boulot. Face à ce phénomène, de plus en plus d’entreprises souhaitent prendre en compte les pratiques addictives dans leur démarche de prévention.
Les tests de dépistage sont-ils la solution ? Quelle attitude adopter lorsqu’un collègue est régulièrement sous l’emprise de l’alcool ou de substances illicites ? En quoi le travail peut-il entretenir l’usage de psychotropes et comment peut-il en développer l’usage ? Quel est le rôle des ressources humaines et des syndicats au sein de l’entreprise ? Quelles professions sont les plus touchées ?
Avec Philippe Batel, médecin psychiatre et addictologue à la clinique Montevideo à Boulogne,  Gladys Lutz, Chercheur au CNAM au labo CRTD, centre de recherche sur le travail et le développement. Présidente de l’association Additra, addictologie et travail et par téléphone Eric Beynel, porte-parole de l’Union syndicale solidaire.
Source 

Addictions : pourquoi boire de l'alcool donne envie de fumer

Pourquoidocteur.fr - 1er novembre 2015

Une nouvelle étude de l'Université de Missouri explique pourquoi les fumeurs qui boivent se jettent aussi sur la cigarette. La nicotine aurait un effet stimulant sur les buveurs
Un verre à la main, une cigarette dans l'autre... Il n'est pas rare que boire en soirée suscite l'envie de fumer chez les fêtards. A une autre échelle, les personnes dépendantes à l'alcool ont aussi de fortes chances d'être dépendantes au tabac. Ainsi, plus de 80 % des individus alcooliques auraient aussi une addiction à la nicotine. Une étude menée par des chercheurs de l'université de Missouri aux Etats-Unis étudie cette relation entre la consommation d'alcool et le tabagisme, et explique pourquoi boire augmente le risque de fumer.

La consommation de benzodiazépines est associée à un risque de survenue de démences

Inserm - 2 déc. 2015

Information presse
Une association entre consommation de benzodiazépines et survenue d’une démence a été observée dans une étude dont les résultats sont publiés dans la revue Alzheimer’s and Dementia et qui a été menée par une équipe de chercheurs de l’Inserm dirigée par Christophe Tzourio (Unité Inserm 897 «Centre de recherche Épidémiologie et biostatistique» à l’Université de Bordeaux). Plus précisément, ce sont surtout les benzodiazépines à demi-vie longue (qui disparaissent de l’organisme en plus de 20 heures) qui sont associées au risque de démence. Dans cette étude, les personnes prenant des benzodiazépines à demi-vie longue ont un risque de démence augmenté de 60%. Lire la suite.

Premiers résultats de l’enquête « cohorte de mortalité d’usagers de stupéfiants »

OFDT - 3 décembre 2015

"Pour la deuxième fois en France (après un premier travail de l'OFDT publié en 2004), la surmortalité parmi les usagers de drogues a pu être quantifiée, à travers une cohorte composée cette fois-ci de 955 individus intégrés au dispositif de prise en charge spécialisé (CSAPA, CAARUD) entre 2009 et 2011, dont le statut vital des individus a été recherché en juillet 2013. Les résultats de cette enquête dont l’OFDT était responsable sont présentés dans une note rédigée par Anne-Claire Brisacier." Lire la note de synthèse

Les usages de drogues en espace rural : une investigation spécifique du dispositif TREND

OFDT - 3 décembre 2015

"Le dispositif Tendances récentes et nouvelles drogues (TREND) de l'OFDT s'est penché entre 2012 et 2014 sur les problématiques liées au développement de l'usage de drogues dans les espaces ruraux. Résolument centrées sur les espaces urbain et festif, les observations de TREND avaient en effet progressivement mis en lumière plusieurs phénomènes convergents concernant des migrations de populations consommatrices vers des zones périurbaines et rurales et l'apparition de jeunes issus du monde rural dans les espaces festifs alternatifs." Lire le numéro 104 de Tendances.

Sécurité du patient : minute, je me mobilise

HAS - 2 décembre 2015

Afin de promouvoir des initiatives réussies en termes de sécurité des patients, la HAS propose, en partenariat avec le Collectif interassociatif sur la santé (Ciss), aux professionnels et aux usagers de s’impliquer autour d’une action intitulée « Sécurité du patient : minute, je me mobilise ».
Un appel à la réalisation de vidéos, effectuées avec un téléphone portable, est lancé l’occasion de la semaine de la sécurité des patients sur les thèmes suivants : Améliorer la sécurité, Travailler en équipe et Impliquer le patient (patient coacteur). En savoir plus.

"Ça ne vaut pas le coup": il dénonce les ravages de l'esctasy sur son corps

L'Obs Plus - 25 novembre 2015

Jordy Hurdes veut que cela se sache : l’ecstasy est une pilule très dangereuse. Parce qu’il en a trop pris, le jeune homme, à seulement 20 ans, a désormais des séquelles qui pourraient bien être permanentes. L'australien Jordy Hurdes souffre de graves séquelles nerveuses et cérébrales à la suite d’une prise d’ecstasy.
 "Ne choisissez pas cette option".  Dans un post sur YouTube posté le 23 novembre, il raconte les raisons qui l’ont conduit à l’hôpital ces derniers jours.  “Ce n’est pas pour la compassion, c’est pour que cela se sache. Sortir est s’amuser, c’est très bien. Et prendre des drogues semble être une option amusante et vous ne pensez pas que cela puisse changer votre vie. J’ai la chance d’être en vie, mais il y a la possibilité que je souffre d’un dommage cérébral et nerveux permanent. S’il vous plaît, ne choisissez pas cette option parce que vous ne savez pas ce qu’il peut vous arriver.”
Auteur : Audrey Kucinskas -Médiatrice du Plus - Source -

Dépistage communautaire par tests rapides (TROD) VIH en France sur une période de trois ans, 2012-2014

BEH - Institut de Veille Sanitaire -  1er décembre 2015

Community testing with HIV rapid diagnosis tests (RDT) in France over a period of three years, 2012-2014 - Aminata Sarr, Oché Itodo, Nadine Bouché, Laurence Caté, Bernard Faliu - Direction générale de la santé (DGS), Paris, France
Résumé
Cet article présente un bilan sur trois ans de l’activité de dépistage communautaire de l’infection à VIH par tests rapides d’orientation diagnostique (TROD) en France, dans le cadre d’un dispositif national constitué de 60 associations subventionnées. De 2012 à 2014, 149 800 TROD ont été réalisés par ces structures associatives ou de prévention, dont 0,9% se sont révélés positifs. Une montée en charge progressive du nombre de dépistages par TROD a été observée, avec environ 31 700 TROD réalisés en 2012, 56 500 en 2013 et 61 600 en 2014. Elle s’est accompagnée d’une évolution des types d’actions menées dans les locaux des associations ou « hors les murs » et d’une diversification des publics touchés par le dépistage.
Le dépistage par les pairs dans les populations à très forte incidence pour le VIH, préconisé dans le plan national de lutte contre le VIH/sida et les infections sexuellement transmissibles (IST) 2010-2014, semble avoir trouvé sa place dans le dispositif de dépistage en France. Lire la suite.

Pier-Vincenzo Piazza reçoit le Grand Prix Inserm 2015 Pier-Vincenzo Piazza reçoit le Grand Prix Inserm 2015

Inserm - Communiqué de presse - 20 Nov. 2015

Les Prix Inserm 2015 récompenseront le 8 décembre prochain au Collège de France, huit chercheurs et ingénieurs de recherche remarquables.
Le Grand Prix Inserm est décerné à Pier-Vincenzo Piazza, directeur de recherche Inserm et directeur de l’Unité Inserm 862 « Neurocentre Magendie » pour l’ensemble de ses recherches sur les mécanismes physiopathologiques des maladies psychiatriques. Egalement médecin et psychiatre, Pier-Vincenzo Piazza s’est consacré à la recherche en psychiatrie expérimentale dans le but de développer de nouveaux traitements des maladies mentales. Il fut le premier à mettre en évidence l’existence d’une vulnérabilité individuelle à l’addiction, proposant ainsi les bases de la physiopathologie de la toxicomanie.
Il a récemment identifié un mécanisme capable de protéger naturellement le cerveau des effets néfastes du cannabis chez l’animal, ce qui lui a permis de révéler avec son équipe, une nouvelle classe pharmacologique et de sélectionner le premier candidat médicament, l’AEF0117.Cette molécule qui fera l’objet d’essais cliniques en 2016, est capable d’inhiber les effets comportementaux du THC. Cette découverte ouvre la voie à de possibles traitements contre l’addiction au cannabis. Lire la suite.

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