Inscription de nouveaux cannabinoïdes de synthèse sur la liste des stupéfiants

ANSM - Point d'information - 27 mai 2015

Utilisés à des fins récréatives pour leurs effets psychoactifs similaires à ceux du cannabis, ils présentent une toxicité sur le plan physique et psychique ainsi que des risques d’abus et de dépendance. Aussi, il a été décidé d’inscrire 7 familles de cannabinoïdes de synthèse sur la liste des stupéfiants. Lire la suite.

L’intérêt du sevrage combiné alcool-tabac

Le Courrier des addictions (17)  – n° 1 – janvier-février-mars 2015

H. Donnadieu-Rigole
La consommation excessive d’alcool concerne 20 % de la population adulte française, et l’alcoolodépendance, suivant les critères du DSM-IV, environ 5 %. La mortalité attribuable à l’alcool est de 49 000 décès par an, dont une large proportion de décès prématurés (1). Les principales causes en sont les cancers, les pathologies cardiovasculaires et digestives.
La prévalence du tabagisme chez les sujets ayant une addiction à l’alcool est estimée à 90 % (2). La consommation associée de tabac a un effet synergique et donc aggravant les pathologies imputables à l’alcool. La consommation contrôlée ou le sevrage de l’alcool ainsi que l’arrêt du tabagisme ont une efficacité dans la prévention du cancer. Or, durant de nombreuses années, il n’était pas classique de proposer des sevrages multiples aux patients, la prise en charge des addictions se faisant de façon cloisonnée, substance après substance. Pourtant, les études menées sur le sevrage tabagique chez les sujets souffrant d’une addiction à l’alcool montrent que le double sevrage a un grand intérêt, tant sur le plan médical que psychologique et apportent des éléments sur ses modalités et son déroulement. La prise en charge de ces patients alcoolodépendants, dont le tabagisme est plus important, la dépendance plus forte et les symptômes de sevrage spécifiques, doit être adaptée à leur motivation et à leur cas. Reste à en discuter la chronologie – en un même temps ou différé –, mais, en aucun cas, on ne doit préconiser le “respect” du tabagisme dans le suivi d’un sujet ayant une addiction à l’alcool.
Et, si pour lui, ce sevrage mixte n’est pas 2 fois plus difficile, il semblerait que sa prise en charge doive être au moins 2 fois plus intensive ! Lire l'article

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